Protection Environnement Rance Frémur

Agrément préfectoral départements 22-35

Moules bretonnes

moules sur filiaires (de Serge Monrocq)

                      Projet de moules sur filières en face l’Anse du Guesclin 

Les conchyliculteurs voudraient nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Ce projet serait d’intérêt général, présenté ainsi à la Commission des sites. De qui se moque-t-on ?       

C’est quoi des moules sur filières sinon des bouchots qui ont la tête en bas.

On tend une corde immergée horizontalement ; on y suspend verticalement des bouts de cordes; on y enroule des naissains de moules et on a des bouchots à l’envers. Et quand on connaît la pollution qu’ils engendrent, les vasières de Cherrueix par exemple, on peut avoir des craintes. Car il ne faut pas s’y tromper, on va retrouver les mêmes problèmes ; à savoir des moules non commercialisables car trop petites ( 30 % sur les bouchots) à cause des filets ( des chaussettes dans le jargon professionnel) qui retiennent l’ensemble. Seules les moules à la périphérie peuvent grossir.

Mais ici, avec ces moules sur filières, la pollution ne sera pas visible les premières années ; allez faire un tour sur Internet ; La Nouvelle Zélande, à la pointe dans ce domaine, utilise d’énormes bateaux avec plusieurs grues pour remonter ces naissains ; le tri est fait sur le bateau, les petites, les abimées sont rejetées sur place. Cette expérimentation de 20 ha, si elle ne donne pas de pollution visible sur nos plages  au bout de  3 ans, sera le feu vert pour repartir sur le projet initial  de 200 ha que nous avons fait annuler l’année dernière. Dans les couloirs du CRC, on parle de 1000 ha. On les connait les « mouliers » quand ils mettent le pied à l’étrier… Adieu les plages de sable fin de la Côte d’Emeraude ; dans quelques années, quand les courants remueront ces déchets agglomérés au fond de la mer, nos plages ne seront plus reconnaissables comme ne le sont plus certaines  de l’Atlantique des années 60 ( Oléron….), de la Manche (Cherrueix…). Sans compter les fèces que les moules  produisent (pratiquement leur poids par jour car ce sont des filtreurs). Il suffit de voir les vasières à proximité des bouchots. Sans compter non plus les macro-polluants ( plastique, cordes …) qu’on retrouvent  sur les rivages proches des élevages de moules. Et c’est à nous, les amoureux de la nature, de faire les éboueurs.

Enfin, un schéma régional de développement de l’aquaculture marine (SDRAM)  est prévu dans les mois à venir, mais Goulven Brest, le président du CRC veut accélérer le mouvement ; peut-être craint-il que ce schéma refuse son projet ? Il ne faut pas oublier que la Commission Départementale Nature Paysage et Site (CDNPS) dont tient compte le préfet dans sa décision et dont je suis membre,  a donné un avis défavorable à forte majorité. C’est dire la méfiance que ce projet peut engendrer. Il n’y a que les élus qui caressent ce projet, sans doute  influencés par les lobbying ou prêts à tout pour continuer leur politique politicienne. D’ailleurs certains mytiliculteurs avouent que le site est vraiment mal choisi à cause de  ces courants (affirmation vérifiable sur certains PV). Ce SDRAM devra aussi tenir compte de la prolifération des crépidules qui sont en compétition avec les moules  au niveau du phytoplancton; plus de crépidules, plus de moules et l’écosystème est complètement bouleversé. Pourquoi dans ce cas dépenser tant de temps et d’argent dans des réseaux comme Natura 2000.

Alors battons-nous pour garder nos plages dans leur état et le tourisme continuera à être le fleuron de notre belle région, tourisme facteur de beaucoup plus d’emplois que ce projet qui ne profitera qu’à quelques uns déjà nantis. Chacun préfère faire du bateau entre Cancale et le Cap Fréhel plutôt que de faire de l’acrobranche  sur des filières de moules !!!

Cela dit, une moule-frites accompagnée d’une Coreff en face d’une plage au sable blanc, ce n’est pas incompatible. Tout est une histoire d’équilibre.

                                   Serge MONROCQ   (Perf)

Moules dans la Baie (de Pierre Lebas)

AMIS DU RIVAGE DE LA BAIE      DU MONT ST  MICHEL

83 rue du Han- 35120 CHERRUEIX

Tél. 02 99 80 87 27

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  Le 9 octobre 2013                                                                                     

          Agir pour un littoral vivant à préserver                 

                                    COMMUNIQUE

3 000  TONNES  DE  MOULES  DE  LA  BAIE QUI  EN  VOIENT  DE  TOUTES  LES  COULEURS

Depuis 2006, année où les mytiliculteurs de la Baie du Mt St Michel ont obtenu l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) pour les moules produites sur bouchots, 30 à 35 %  de la production est détruite faute d’atteindre la taille pour la commercialisation décidée entre les professionnels et l’Institut National des Appellations d’Origine (INAO). Le surensemencement des bouchots et la technique d’élevage très mécanisée sont à l’origine de cet incroyable et insupportable  gâchis écologique et économique.

 

Soulignons que le tiers du captage de naissains sur cordes, sur la côte Atlantique, est ainsi détruit alors que cette profession s’est engagée dans une démarche de développement durable, au regard des nombreux financements publics dont elle a bénéficié dont  540 000 € du Conseil Général d’Ille et Vilaine… ?

 

Comme les années précédentes, depuis juillet, des remorques d’épandage à fumier aux couleurs différentes…(3 illustrations ci-jointes) épandent et détruisent  3 000 tonnes environ de moules sous taille sur le Domaine Public Maritime. Pollution et nuisance olfactive assurées pour les touristes et les riverains.

 

Cela fait  8 ans que ce cynisme mytilicole se poursuit. L’équivalent de 3 années de commercialisation mytilicole détruite dans la Baie du Mt St Michel classée Patrimoine Mondial par l’UNESCO.

 

Depuis, à chaque rencontre avec des représentants de la Sous-Préfecture de ST MALO, de la DDTM d’Ille et Vilaine, du Conseil Général d’Ille et Vilaine et du Comité Régional Conchylicole Bretagne-Nord :   « le même refrain » . On nous assure d’études et de projets de valorisation de moules sous taille, d’un littoral plus propre et plus accueillant. Or, aujourd’hui il n’en est rien. Les grèves sont souillées, on importe des moules et certains mytiliculteurs préfèrent « la fuite en avant » en projetant de développer, à proximité,  la culture de moules sur filières. ON MARCHE SUR LA TETE !

 

Combien de temps encore l’image de la Baie : « Un bien universel à préserver »   va t-elle être ternie par de telles pratiques ?  Souvenez-vous du colloque des Préfets le 5 avril au MONT-DOL…

 

Va t-on enfin mettre en œuvre les politiques publiques nécessaires pour une gestion conchylicole intégrée pour l’ensemble du littoral d’Ille et Vilaine ?

 

                                                    Pierre LEBAS, Président

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