Moules dans la Baie (de Pierre Lebas)

AMIS DU RIVAGE DE LA BAIE      DU MONT ST  MICHEL

83 rue du Han- 35120 CHERRUEIX

Tél. 02 99 80 87 27

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  Le 9 octobre 2013                                                                                     

          Agir pour un littoral vivant à préserver                 

                                    COMMUNIQUE

3 000  TONNES  DE  MOULES  DE  LA  BAIE QUI  EN  VOIENT  DE  TOUTES  LES  COULEURS

Depuis 2006, année où les mytiliculteurs de la Baie du Mt St Michel ont obtenu l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) pour les moules produites sur bouchots, 30 à 35 %  de la production est détruite faute d’atteindre la taille pour la commercialisation décidée entre les professionnels et l’Institut National des Appellations d’Origine (INAO). Le surensemencement des bouchots et la technique d’élevage très mécanisée sont à l’origine de cet incroyable et insupportable  gâchis écologique et économique.

 

Soulignons que le tiers du captage de naissains sur cordes, sur la côte Atlantique, est ainsi détruit alors que cette profession s’est engagée dans une démarche de développement durable, au regard des nombreux financements publics dont elle a bénéficié dont  540 000 € du Conseil Général d’Ille et Vilaine… ?

 

Comme les années précédentes, depuis juillet, des remorques d’épandage à fumier aux couleurs différentes…(3 illustrations ci-jointes) épandent et détruisent  3 000 tonnes environ de moules sous taille sur le Domaine Public Maritime. Pollution et nuisance olfactive assurées pour les touristes et les riverains.

 

Cela fait  8 ans que ce cynisme mytilicole se poursuit. L’équivalent de 3 années de commercialisation mytilicole détruite dans la Baie du Mt St Michel classée Patrimoine Mondial par l’UNESCO.

 

Depuis, à chaque rencontre avec des représentants de la Sous-Préfecture de ST MALO, de la DDTM d’Ille et Vilaine, du Conseil Général d’Ille et Vilaine et du Comité Régional Conchylicole Bretagne-Nord :   « le même refrain » . On nous assure d’études et de projets de valorisation de moules sous taille, d’un littoral plus propre et plus accueillant. Or, aujourd’hui il n’en est rien. Les grèves sont souillées, on importe des moules et certains mytiliculteurs préfèrent « la fuite en avant » en projetant de développer, à proximité,  la culture de moules sur filières. ON MARCHE SUR LA TETE !

 

Combien de temps encore l’image de la Baie : « Un bien universel à préserver »   va t-elle être ternie par de telles pratiques ?  Souvenez-vous du colloque des Préfets le 5 avril au MONT-DOL…

 

Va t-on enfin mettre en œuvre les politiques publiques nécessaires pour une gestion conchylicole intégrée pour l’ensemble du littoral d’Ille et Vilaine ?

 

                                                    Pierre LEBAS, Président